L’obésité pose des problèmes particulièrement préoccupants : la fertilité et la grossesse sont menacées. En effet, outre les conséquences bien connues du surpoids sur de nombreux organes et appareils du corps, un lien de plus en plus étroit a été constaté entre l’obésité et l’infertilité.
Obésité : risque de fertilité et grossesses difficiles
Le surpoids étant une véritable épidémie dans les pays occidentaux, de plus en plus de couples ne parviennent pas à avoir d’enfants pour cette raison. En effet, l’obésité et l’infertilité masculine et féminine mettent en péril la conception en diminuant les chances de succès. Le poids ayant une incidence sur les grossesses, nous vous parlerons également de l’obésité féminine et des risques élevés de grossesse chez les femmes obèses.
Obésité et infertilité masculine
Le lien entre l’obésité et la stérilité masculine n’a été reconnu que récemment. Bien que la stérilité a longtemps été associée à l’obésité féminine et ses problèmes hormonaux, il n’est devenu que récemment pensable de songer à celle de l’homme.
Un homme en surpoids ou obèse a de fortes chances de devenir stérile.
En ce qui concerne le problème de la stérilité masculine, il a été constaté que l’hormone produite par la glande surrénale (androstènedione) est transformée par les cellules adipeuses en œstrogène typiquement féminin, l’estrone. C’est ce qui affecte la production de spermatozoides.
L’homme obèse dispose donc d’une source supplémentaire d’œstrogènes et d’un taux de testostérone réduit, ce qui est en corrélation directe avec une faible fertilité.
En outre, plus l’IMC augmente, plus la concentration et la mobilité des spermatozoïdes diminuent et, par conséquent, le taux de fertilité.
Il semble que les personnes obèses souffrent d’hyperthermie testiculaire, c’est-à-dire que la graisse corporelle provoque une température élevée dans les testicules. Cette hyperthermie constante diminuerait la fonction testiculaire.
Enfin, la dysfonction érectile chez les obèses joue un rôle important dans la diminution des chances de conception. Il est à noter qu’environ 80 % des sujets présentant une dysfonction érectile sont obèses ou en surpoids.
Surpoids et PMA
De nombreuses personnes se demandent s’il existe un lien entre le surpoids et la PMA, c’est-à-dire la procréation médicalement assistée. Cela fonctionne-t-il pour les femmes obèses ?
On peut affirmer que l’excès de poids n’empêche pas la FIV, mais c’est un facteur qui peut nuire à son efficacité. En effet, de nombreuses études confirment que la probabilité de tomber enceinte après un traitement de FIV est inférieure de 20 % à celle des femmes de poids normal.
Par conséquent, avant de commencer un traitement de FIV, il est essentiel que la patiente obèse évalue les éventuels déséquilibres hormonaux avec son médecin et essaie de réduire son poids afin d’avoir de meilleures chances d’ovulation spontanée ou induite et donc de tomber enceinte.